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INTERVIEW. A 76 ans, Pierre Dulong, le maire de Ligardes Gers n’est pas un édile comme les autres. Depuis plusieurs décennies, il pratique l’exorcisme dans les règles de l’art ». On vient le voir des quatre coins de la France pour chasser les démons, désenvouter des proches possédés » ou tout simplement pour soulager des maux du quotidien. Mais à quoi peut bien ressembler la pratique, au cœur de son mystique cabinet ? Pierre Dulong a accepté de nous raconter son curieux métier. Sa réputation n’est plus à faire. Dans le petit village occitan de Ligardes Gers, on ne vient pas seulement voir Pierre Dulong parce qu’il est maire, mais surtout parce qu’il est… exorciste. Et c’est une véritable figure locale. Dans son bureau, des dizaines de statuettes mystiques côtoient des crucifix, de grands cierges et des exemplaires de son livre, La prière du guérisseur. Cela fait quarante ans que Pierre Dulong exerce cette curieuse activité. Mais au départ, rien ne semblait destiner cet agriculteur à l’occulte. Et puis, un jour, j’ai eu des problèmes sur mes cultures, les temps étaient difficiles », nous confie-t-il. Une personne qui s’y connaissait est venue sur mes terres et m’a dit on vous a jeté un sort ». Alors, je suis allé voir quelqu’un de spécialisé dans les envoûtements, et cette personne m’a confié, à son tour, que j’avais le don de soigner ». Cette envie de chasser le mal » exorciste, la vocation de Pierre Dulong Dans un premier temps, Pierre Dulong est surpris, et n’ose pas vraiment y croire. Mais au fil des mois, il se prête au jeu, et tente de soigner son fils, qui souffrait d’une angine, ou encore un jeune du village qui avait mal aux dents. Leur guérison est instantanée. Je me suis aperçu que j’avais quelque chose », souffle le maire de Ligardes. Les nouvelles de ses guérisons miraculeuses commencent à se répandre dans la région, et bientôt, on fait la file devant chez lui. Mais Pierre Dulong ne veut pas seulement être guérisseur. Il veut faire de l’exorcisme. J’avais en moi ce besoin de combattre le démon, cette envie de chasser le mal », explique-t-il. Il prend alors contact avec un exorciste dont il a repéré le nom dans un journal local. L’ancien, après s’être assuré qu’il avait bien un don, décide de le former. Et un jour, cela faisait un mois que j’exerçais, j’ai réalisé mon premier exorcisme. C’était une jeune femme qui était venue me voir, et tout à coup, elle a sauté sur moi pour m’étrangler. On voyait le mal dans ses yeux. J’ai appelé des gens pour la tenir et j’ai pratiqué l’exorcisme. Ce fut un succès. J’ai donc appelé mon maître pour lui raconter, et il m’a dit il faut désormais que tu reçoives le sacrement de l’exorciste ». Car l’exorcisme est avant tout un rituel religieux, qui est régi par les cultes catholiques ou gallicans. Il n’existe en général qu’un seul praticien agrée » par l’église dans chaque diocèse. Pierre Dulong, qui est marié, se tourne vers le diocèse gallican, et reçoit rapidement son sacrement. Il est donc ecclésiastique, même s’il refuse le titre de prêtre ». Je ne voulais pas devenir prêtre, j’ai trop de respect vis-à-vis de mon village qui m’a vu naître, et devenir prêtre comme ça, sans études, ça ne faisait pas sérieux. Je ne me sentais pas légitime. Et puis, moi, je voulais surtout faire de l’exorcisme », rapporte le maire.
JFAsi.