Le12 juin 2020 à 16:07:07 Max-Bien a écrit : Vous - page 2 - Topic Ma copine me demande de la laisser me tromper du 12-06-2020 15:54:11 sur les forums de jeuxvideo.com

La rupture conventionnelle peut parfois ĂȘtre refusĂ©e, non homologuĂ©e ou annulĂ©e. Employeurs et employĂ©s doivent Ă©viter certaines erreurs et se poser les bonnes questions. Avocate depuis 17 ans et spĂ©cialisĂ©e en droit du travail, Me CĂ©cile Aiach a fondĂ© son propre cabinet en 1999. Elle nous explique ici les erreurs Ă  Ă©viter dans une rupture conventionnelle aussi bien pour l'employeur que pour l'employĂ©. Les grandes Ă©tapes de la procĂ©dure de rupture conventionnelle Le salariĂ© ou l’employeur Ă©met le souhait d’une rupture conventionnelle auprĂšs de l’autre partie qui se positionne. Si les deux parties sont d’accord sur le principe d’une sĂ©paration Ă  l’amiable, ils s’accordent sur une indemnitĂ© spĂ©cifique de rupture, dont le montant ne doit pas ĂȘtre infĂ©rieur Ă  l’indemnitĂ© garantie par la loi et la convention collective par exemple, la convention collective Syntec garantit 1/3 d'un mois de salaire par annĂ©e d’anciennetĂ© aux cadres. Au moins un entretien doit ĂȘtre organisĂ© aucours duquel le salariĂ© peut ĂȘtre assistĂ©. La loi n'instaurant aucun dĂ©lai entre l'entretien et la signature de l'accord, celle-ci peut intervenir pendant l'entretien. Une fois l'accord signĂ© en au moins 2 exemplaires, les parties disposent dun dĂ©lai de rĂ©tractation de 15 jours calendaires. Au-delĂ  de ce dĂ©lai, la convention peut ĂȘtre adressĂ©e par lettre recommandĂ©e Ă  l’Administration la DDTE pour homologation. En l’absence de rĂ©ponse dans les 15 jours ouvrables, la rupture est rĂ©putĂ©e homologuĂ©e. L’indemnitĂ© peut ĂȘtre rĂ©glĂ©e et le solde de tout compte remis au salariĂ©. A savoir L'employeur, comme le salariĂ©, ont la possibilitĂ© de se faire assister lors de l'entretien prĂ©alable. Cependant, ils ne peuvent pas l'ĂȘtre par un avocat. Il s'agit, en fait, d'un conseiller qui vous Ă©paule. Celu-ci peut ĂȘtre un reprĂ©sentant du personnel ou bien d’une personne que vous choisissez sur une liste dressĂ©e par l’autoritĂ© administrative. Le choix de ce conseiller peut s'avĂ©rer dĂ©terminant si votre employeur est dur en nĂ©gociation et que vous ne vous sentez pas beaucoup Ă  l'aise Ă  l'idĂ©e de devoir l'affronter. Employeurs, attention Ă  ces piĂšges ! A Ne pas utiliser la rupture conventionnelle pour rĂ©gler un litige Le principal piĂšge pour l’employeur consiste Ă  utiliser la rupture conventionnelle pour rĂ©gler un litige existant et ainsi Ă©viter une procĂ©dure de licenciement. La rupture conventionnelle suppose en effet une volontĂ© rĂ©ciproque sans contexte conflictuel, les juges n’hĂ©sitant pas Ă  la requalifier en licenciement sans cause rĂ©elle et sĂ©rieuse en prĂ©sence d’un potentiel vice du consentement, avec toutes consĂ©quences en termes de dommages et intĂ©rĂȘts. Le litige peut porter sur divers sujets RĂ©munĂ©ration variable, Modification de ses fonctions, HarcĂšlement, Discrimination... L’employeur doit Ă©viter de laisser toute trace de conflit prĂ©alable Ă  la rupture conventionnelle, tel que des avertissements, lettres de recadrages etc. laissant supposer un vĂ©ritable diffĂ©rend. B La rupture conventionnelle ne doit pas remplacer un licenciement Ă©conomique Une autre erreur frĂ©quente de l’employeur consiste Ă  utiliser ce mode de rupture pour Ă©viter un licenciement Ă©conomique. Si un plan de sauvegarde de l’emploi ex plan social est en cours, un dĂ©part massif par le biais de ruptures conventionnelles est un indice de dĂ©tournement de la procĂ©dure de licenciement Ă©conomique collectif, particuliĂšrement protectrice des salariĂ©s. Le risque rĂ©side alors dans la requalification en licenciement Ă©conomique et le prononcĂ© de la nullitĂ© de la rupture en l’absence de plan de sauvegarde de l’emploi sanction rĂ©intĂ©gration ou indemnitĂ© minimum de 12 mois de salaire, en plus du prĂ©avis et de l’IndemnitĂ© lĂ©gale ou conventionnelle de Licenciement. C Il faut signer deux exemplaires de rupture conventionnelle L’employeur peut encore commettre des erreurs involontaires aux consĂ©quences tout aussi fĂącheuses. Ainsi, la Cour de Cassation vient d’annuler une rupture conventionnelle qui n’avait Ă©tĂ© signĂ©e qu’en un seul exemplaire, estimant que le droit Ă  rĂ©tractation du salariĂ© n’était pas respectĂ©. Sans son exemplaire de rupture conventionnelle, ce dernier ne disposait d’aucun repĂšre pour se rĂ©tracter. D PrivilĂ©giez parfois le licenciement classique avec accord transactionnel En conclusion, lorsqu’un litige potentiel existe, il est plus sĂ©curisant pour l’employeur de procĂ©der Ă  un licenciement classique », puis signer un accord transactionnel. En effet, contrairement Ă  la rupture conventionnelle, la transaction met fin Ă  tout litige et prive le salariĂ© de recours ultĂ©rieur devant le juge. En cas de rupture conventionnelle, rien n’empĂȘche en effet le salariĂ© de saisir le conseil de prud'hommes pour demander par exemple un rappel d’heures supplĂ©mentaire ou de rĂ©munĂ©ration variable, si ce n’est la requalification de la rupture conventionnelle en licenciement sans cause rĂ©elle et sĂ©rieuse. En effet, les parties disposent d'un dĂ©lai de douze mois Ă  compter de la date d'homologation de la convention pour former un recours juridictionnel. Ce n'est pas le cas en cas d'accord transactionnel qui tranche dĂ©finitivement tout litige et qui Ă©vite un passage devant les tribunaux. Les erreurs Ă  Ă©viter cĂŽtĂ© salariĂ© lors d'une rupture conventionnelle A Accepter une rupture non voulue Les salariĂ©s Ă©tant trĂšs protĂ©gĂ©s par le Droit du Travail d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les erreurs sont encore ici plutĂŽt l’apanage des employeurs ! D’aprĂšs mon expĂ©rience, le principal Ă©cueil pour le salariĂ© est de se laisser convaincre d’accepter une rupture conventionnelle qu’il ne souhaite pas vraiment, et qui lui sera en dĂ©finitive moins favorable financiĂšrement que dans le cadre plus protĂ©gĂ© d’un licenciement. B Le licenciement est dans certains cas une meilleure solution En cas de licenciement hors faute grave, un prĂ©avis et une indemnitĂ© lĂ©gale ou conventionnelle lui sont garantis, le salariĂ© pouvant en outre rĂ©clamer l’indemnisation du prĂ©judice rĂ©el rĂ©sultant de la perte d’emploi minimum de 6 mois pour un salariĂ© ayant plus de 2 ans d’anciennetĂ© dans une entreprise de plus de 11 salariĂ©s, dĂšs lors que le licenciement est jugĂ© sans cause rĂ©elle et sĂ©rieuse. A l’inverse, l’indemnitĂ© de rupture est un pack» qui peut donner l’illusion d’une somme importante alors qu’on arrive souvent Ă  un montant trĂšs proche du total des sommes dues au titre du solde de tout compte. Rappelons d’ailleurs Ă  cet Ă©gard que depuis le 1er janvier 2013, un forfait social de 20 % Ă  la charge de l'employeur s’impute sur le montant brut de l’indemnitĂ© spĂ©cifique de rupture, moins favorable que le rĂ©gime social de l’indemnitĂ© transactionnelle suivant un licenciement. La demande de rupture conventionnelle nĂ©cessite-t-elle une lettre ? A Pas de formalisation inutile avant un accord de principe Encore une fois, c’est l’employeur qui encourt les sanctions et il n’y a pas de risque pour le salariĂ© Ă  ne pas formaliser sa demande. La lettre de demande de rupture n'est donc pas une obligation. Selon moi, l’employeur doit privilĂ©gier une premiĂšre approche orale afin de provoquer une premiĂšre discussion informelle, et connaĂźtre ainsi l’intention du salariĂ©. En cas de refus du salariĂ©, une trace Ă©crite formaliserait inutilement la situation. En cas d’accord du salariĂ© pour discuter, la prochaine Ă©tape sera formalisĂ©e par la convocation Ă  un 1er entretien. B Il est conseillĂ© de formaliser la convocation au premier entretien par une lettre Concernant le premier entretien, L'employeur n'est pas lĂ©galement tenu de convoquer le salariĂ© par courrier. Si la loi n'exige aucune formalitĂ© particuliĂšre, la bonne prĂ©paration de l'entretien par les deux parties permettra de dĂ©montrer l’élĂ©ment essentiel qu’est le consentement du salariĂ©. C'est pourquoi une convocation par Ă©crit est fortement conseillĂ©e, puisqu'elle laisse une trace de l'invitation Ă  nĂ©gocier et de l’information du salariĂ© de se faire assister. Erreur au niveau du dĂ©lai d'homologation? La fin du contrat de travail est retardĂ©e Ă  l’homologation, qui doit intervenir dans un dĂ©lai de 15 jours ouvrables Ă  compter de la rĂ©ception de la demande. MĂȘme s’il est dispensĂ© de travailler, le salariĂ© doit ĂȘtre payĂ© et son solde de tout compte congĂ©s payĂ©s et indemnitĂ© de rupture ne sera remis qu’aprĂšs homologation. En cas de rupture antĂ©rieure Ă  ce dĂ©lai, il existe un risque de refus dhomologation. Le salariĂ© peut ĂȘtre dispensĂ© de travailler et payĂ© jusqu’à l’homologation La rupture conventionnelle est un bon mode de rupture quand il n'y a pas de conflit Au dĂ©part, j’ai choisi ce mĂ©tier du fait de mon attachement Ă  une profession libre et indĂ©pendante, ainsi qu’à la dĂ©fense des autres. Aujourd’hui, je trouve Ă©galement passionnant de se plonger d’un univers professionnel Ă  l’autre. Et c’est une profession trĂšs excitante, pleine de rencontres, d’aventures et de surprises dont on ne se lasse jamais. Par exemple, dans plusieurs affaires, nous avons pu constater que les demandes de rupture conventionnelle ayant Ă©chouĂ© dĂ©bouchent souvent sur les licenciements particuliĂšrement sanglants ! Ce fut le cas rĂ©cemment d’une responsable RH ayant refusĂ© une rupture conventionnelle pour ĂȘtre licenciĂ©e 3 semaines plus tard pour avoir procĂ©dĂ© Ă  de prĂ©tendus recrutements discriminatoires ! En pratique, la rupture conventionnelle reste un trĂšs bon mode de rupture dans le cadre des dĂ©parts non conflictuels, le taux de contestation judiciaire Ă©tant faible pour l’employeur. CotĂ© salariĂ©, l’épreuve de la sĂ©paration est nettement moins humiliante qu’un licenciement et prĂ©serve sa confiance sur le marchĂ© du travail. Apprenez Ă  nĂ©gocier ou refuser une rupture conventionnelle, dĂ©couvrez vos diffĂ©rents droits en vous faisant rappeler par un avocat immĂ©diatement grĂące Ă  notre plateforme SOS Avocat. Cliquez ici pour accĂ©der au service.

Demandezlui par sms. L’un des moyens simples de proposer un rendez-vous Ă  une fille, est de le lui demander par sms. De cette maniĂšre, vous prenez moins de risque : vous ne vous trouvez pas en face d’elle, vous pourrez donc cacher plus facilement votre dĂ©ception si elle vous rĂ©pond par la nĂ©gative. 1Comme chacun sait, la demande auprĂšs de l’analyste ne se rĂ©duit pas Ă  son Ă©noncĂ©. Elle requiert un travail d’analyse tenant compte de l’ambivalence de cette demande, de qui la porte et du dĂ©sir de l’analyste. Elle prĂ©sente un style et des modalitĂ©s spĂ©cifiques, oĂč se jouent notamment la frustration et la rĂ©pĂ©tition, parce qu’elle est constitutive des rapports humains dĂšs l’origine. 2Quelqu’un, par ailleurs maĂźtre de soi, souffre d’un conflit interne auquel il ne peut mettre fin tout seul, si bien qu’il finit par venir chez le psychanalyste Ă  qui il se plaint et demande de l’aide. » C’est ainsi que Freud [1] dĂ©finit les conditions idĂ©ales de la demande adressĂ©e au psychanalyste. Il le fait Ă  propos d’une jeune fille, la jeune homosexuelle », qui s’affiche dans Vienne au bras d’une demi-mondaine. La jeune fille, conduite Ă  Freud par ses parents, ne souhaite en rien changer. Son pĂšre paraĂźt surtout soucieux de mettre fin au scandale en la ramenant dans le droit chemin, celui du mariage. Quant Ă  la mĂšre, elle s’avĂšre faire preuve d’une certaine complaisance envers les confidences de sa fille. Dans une telle situation, Freud estime difficile de mener Ă  bien une analyse avec la jeune fille et Ă©nonce les conditions [2] que la demande doit rĂ©unir, tout en reconnaissant que c’est loin d’ĂȘtre toujours le cas. Il n’est pas rare, en effet, qu’un mari demande pour sa femme, une mĂšre pour son enfant, un mĂ©decin pour son patient rĂ©calcitrant ou un juge pour un dĂ©linquant. DĂšs lors, le conflit est, a priori, non pas interne, intra-psychique, mais interactif, et les Ă©lĂ©ments de la demande sont dispersĂ©s entre plusieurs protagonistes. D’oĂč, parfois, la nĂ©cessitĂ© de travailler au plan des interactions. Raison pour laquelle les psychanalystes, lorsqu’ils travaillent avec les enfants, ou des psychotiques, ou en institution, peuvent ĂȘtre amenĂ©s Ă  travailler avec les parents ou ceux qui ont en charge le patient, afin de permettre Ă  celui qui souffre d’élaborer sa demande et, Ă©ventuellement, sa non-demande. En tout cas, de cette inadĂ©quation frĂ©quente entre la demande idĂ©ale et les demandes effectives, il rĂ©sulte un attendu et une consĂ©quence. Un attendu nous ne pouvons opĂ©rer qu’à partir d’une demande du patient ou reprise Ă  son compte par lui, et non sur commande d’un tiers parent, professeur, juge, chef de service
. Une consĂ©quence il convient d’analyser cette demande et d’abord auprĂšs de celui qui la porte. C’est lĂ  une attitude singuliĂšre un commerçant, ma boulangĂšre par exemple, ne se soucie pas d’analyser ma demande, elle y rĂ©pond, elle la satisfait. Peut-ĂȘtre pourra-t-elle, cependant, si je viens dix fois dans la mĂȘme journĂ©e lui acheter une baguette, se demander si je ne lui veux pas autre chose. C’est prĂ©cisĂ©ment la position dans laquelle nous sommes, de supposer autre chose derriĂšre la demande qui nous est adressĂ©e, derriĂšre l’explicite un implicite que nous estimons avoir Ă  Ă©lucider, en en dĂ©gageant les tenants et aboutissants. D’oĂč la nĂ©cessitĂ© de suspendre la rĂ©ponse Ă  la demande pour permettre son dĂ©ploiement dans la parole et faire apparaĂźtre, en deçà et au-delĂ  de ce que la personne demande, ce qu’elle vous appelle de la part du docteur la pratique, en effet, nous sommes amenĂ©s Ă  recevoir toutes sortes de demandes qui sont loin de rĂ©unir les conditions idĂ©ales dĂ©finies par Freud. Je ne m’attarderai pas sur les demandes disparates, parfois franchement aberrantes, en tout cas peu travaillables, telle celle d’un dĂ©linquant sexuel venant la veille de son procĂšs engager un traitement sur les conseils de son avocat, ou des parents en instance de divorce cherchant dans les problĂšmes de leur enfant la preuve certifiĂ©e de la mauvaisetĂ© fonciĂšre de leur conjoint, ou encore de ce mĂ©decin souhaitant que je teste son patient alcoolique en feignant de lui trouver une dĂ©gradation intellectuelle, comme lui-mĂȘme avait feint de lui trouver un gros foie ». Je prendrai l’exemple d’une demande assez ordinaire, reçue par tĂ©lĂ©phone et formulĂ©e ainsi Bonjour docteur, je vous appelle de la part du docteur M. pour mon petit garçon de deux ans, parce qu’il est agressif avec les autres enfants. » Une simple analyse sĂ©mantique du contenu de cet Ă©noncĂ© montre la dispersion des Ă©lĂ©ments de la demande, entre la maman et le mĂ©decin qui allĂšguent, l’enfant qui porte le symptĂŽme agressivitĂ©, la souffrance qui n’est pas Ă©voquĂ©e
 En outre, la mise en avant des titres de docteur » indique la nature manifestement mĂ©dicale de la dĂ©marche. Je reçois donc la maman avec son enfant et m’attache Ă  lui faire expliciter les termes de sa demande. Que veut-elle dire par agressivitĂ© ? OĂč il apparaĂźt que ce sont les dames de la garderie » qui l’ont interpellĂ©e sur le fait que son garçon, appelons-le Johnny, mord les autres enfants Ă  l’occasion de conflits autour des jouets. Elle en a parlĂ© Ă  son mĂ©decin, le docteur M., qui lui a conseillĂ© de s’adresser Ă  moi. Quant Ă  elle, ces conduites agressives, qui n’apparaissent pas hors de ce contexte, ne l’inquiĂštent pas davantage, Johnny, selon elle, ne posant pas et n’ayant pas posĂ© d’autres problĂšmes dans les diffĂ©rents domaines du dĂ©veloppement. 4Pendant cet Ă©change, Johnny, de façon rĂ©pĂ©titive, descend des genoux de sa maman pour s’asseoir sur le sol et enlever ses chaussures. À chaque fois, tout en continuant Ă  parler et sans manifester la moindre impatience, elle se lĂšve, le reprend sur ses genoux et lui remet ses chaussures ; il redescend et les enlĂšve Ă  nouveau
 Comme j’attire son attention sur cette conduite, elle m’explique que Oui, Ă  la maison aussi, c’est la mĂȘme chose je l’habille, il se dĂ©shabille aussitĂŽt, il me vide les tiroirs, les placards, les armoires
 Il veut toujours imposer sa volontĂ©. » Et que fait-elle ? Eh bien, je range, je passe mon temps Ă  ĂȘtre derriĂšre lui, pour le rhabiller, ramasser, remettre les choses en place
 » Elle n’en paraĂźt pas outre mesure affectĂ©e Vous savez, c’est un garçon, ils sont plus difficiles que les filles, ils savent ce qu’ils veulent. » L’entretien se poursuivant, le manĂšge de Johnny vire Ă  l’aigre il se dĂ©bat lorsque sa mĂšre le reprend, gĂ©mit, pleure et, finalement, se plante entre elle et moi, s’accroupit et, me regardant droit dans les yeux, fait caca dans sa culotte, heureusement pourvue d’une couche. Comment mieux signifier ses sentiments Ă  ce personnage qui vient distraire sa mĂšre et troubler leur relation duelle ? Vous voyez, me dit sa maman, Ă©tablissant spontanĂ©ment un lien entre pulsion anale, emprise et agressivitĂ©, il veut toujours imposer sa volontĂ©. » De la place visĂ©e dans le transfert par Johnny, celle de l’ emmerdeur », je lui demande comment le papa prend les choses. Lui, il est routier, il ne revient qu’en fin de semaine, il n’a pas envie de rentrer pour faire la police, il prĂ©fĂšre jouer avec lui. D’ailleurs, sa mĂšre m’a dit qu’enfant il Ă©tait pareil, il Ă©tait aussi trĂšs dur, elle a eu beaucoup de mal avec lui, son mari n’était jamais lĂ . Plus grand, il se bagarrait souvent, il ne fallait pas venir le chercher. Ça lui a parfois attirĂ© des ennuis ! » Comme je lui fais remarquer que ces conduites ne semblent pas lui dĂ©plaire vraiment, elle acquiesce Un garçon doit savoir s’imposer, non ? » Elle peut alors verbaliser qu’elle ne souhaite pas vraiment de changement et que ce qu’elle attendait de moi, au fond, c’étaient des arguments un test, par exemple, l’avis d’un spĂ©cialiste, Ă  opposer aux dames de la garderie qui avaient, plus ou moins explicitement, mis en doute la normalitĂ© de son enfant. Si l’entretien lui a permis de comprendre que mon rĂŽle n’est pas celui-lĂ , la conduite de son enfant ne lui semble pas, cependant, exprimer une souffrance qui justifierait, dans l’immĂ©diat, une poursuite de nos rencontres. 5Ainsi se formule et s’élabore, au fil de l’entretien, selon une pente d’ailleurs assez spontanĂ©e pour peu que l’on n’y fasse pas obstacle la description phĂ©nomĂ©nologique actuelle de la conduite dĂ©signĂ©e comme symptomatique quand, comment, avec qui, depuis quand ?
 ;Ă  partir de quoi l’anamnĂšse la resituera dans l’histoire de l’enfant troubles antĂ©cĂ©dents, dĂ©veloppement dans la petite enfance
, ponctuĂ©e des avatars de l’organisation pulsionnelle ;d’oĂč l’on pourra aborder les relations des parents avec l’enfant maniĂšre d’ĂȘtre et de rĂ©agir Ă  lui, conduites et croyances Ă©ducatives de l’un et de l’autre
 et les apprĂ©cier au regard de la mise en place de l’Ɠdipe ;ce qui les amĂšnera Ă  Ă©voquer leur propre enfance comment ils Ă©taient, ce que leurs parents disaient d’eux, comment ils ont Ă©tĂ© Ă©levĂ©s
, leur propre nĂ©vrose infantile ;et, ainsi, de retrouver une filiation sur trois gĂ©nĂ©rations, articulĂ©e autour du trait d’identification qui sous-tend le symptĂŽme, tel qu’il s’énonce dans la parole et dont il convient d’apprĂ©cier la possibilitĂ© de le mobiliser dans une relation si ce travail prĂ©alable est un temps nĂ©cessaire, il n’est pas pour autant un temps unique qui verrait le dĂ©voilement dĂ©finitif d’une demande latente derriĂšre une demande manifeste, contrairement Ă  ce que pourrait laisser penser l’exemple ci-dessus. DĂšs lors qu’une relation suivie s’engage, il s’avĂšre qu’elle est rĂ©guliĂšrement ponctuĂ©e de demandes substitutives plus ou moins exprimĂ©es et auxquelles l’analyste aura Ă  ne pas rĂ©pondre pour permettre la poursuite de l’analyse. C’est qu’en effet la demande est au cƓur mĂȘme de toute relation Ă  l’autre, avec les modalitĂ©s et le style particulier qu’elle peut prendre dans chaque cas. Elle est constitutive des rapports humains et se met en place, dĂšs le dĂ©but de la vie, dans la relation du bĂ©bĂ© Ă  sa mĂšre. Elle rĂ©sulte de la prise immĂ©diate du biologique dans l’ordre langagier qui l’antĂ©cĂšde et rĂšgle les rapports humain, en effet, arrive dans un monde structurĂ© par le langage. La dĂ©coupe de son monde, de son environnement, des objets qui l’entourent les barreaux de son lit, la cloche musicale, les rideaux de sa chambre
, les Ă©vĂ©nements qui y prennent place, obĂ©issent Ă  une organisation qui ne doit plus grand-chose Ă  un ordre naturel auquel son Ă©quipement instinctuel lui permettrait une adaptation quasi instantanĂ©e. Il va donc lui falloir ĂȘtre introduit dans cet ordre langagier, dont la premiĂšre expression tangible est, selon la formule de Lacan, que ça parle autour de lui ». Pour en arriver Ă  lui-mĂȘme parler le monde, faire passer au-dedans ce dans quoi il baigne », l’incorporer, il devra en passer par le repĂ©rage de ce qui, dans ce ça parle », parle de lui. Ce qui ne saurait se faire sans quelqu’un qui lui parle. Autrement dit, le point de rencontre entre le cri a-signifiant du bĂ©bĂ©, pure expression d’un besoin cherchant la satisfaction, et ce monde de langage, ce point de rencontre que Lacan nomme le lieu de l’Autre », devra ĂȘtre supportĂ©, incarnĂ©, par un autre rĂ©el, la mĂšre en gĂ©nĂ©ral. Celle-ci, en rĂ©pondant Ă  ce cri, en acte par sa prĂ©sence, son sein, le biberon, les soins, va le transformer en appel, appel visant Ă  retrouver la satisfaction ainsi obtenue. Ce qui implique, de la part de cette mĂšre, une interprĂ©tation des besoins de son bĂ©bĂ© il a faim, froid, mal au ventre, il est mouillĂ©, etc. Si, comme c’est le cas le plus frĂ©quent, elle ne se limite pas Ă  rĂ©pondre par une action, mais, lui supposant une comprĂ©hension, formule Ă  l’enfant ses interprĂ©tations Oh, le bĂ©bĂ©, il a fait son dodo, il avait faim
 », avec ces inflexions si caractĂ©ristiques repĂ©rĂ©es par les linguistes, elle va transformer son appel en demande. Demande de quoi ? Demande d’elle, de sa venue, non seulement avec l’objet du besoin, mais avec ses paroles, Ă  lui adressĂ©es, qui l’accompagnent. La mĂšre devient elle-mĂȘme objet de satisfaction mais, en mĂȘme temps, de frustration. Car, elle est ainsi constituĂ©e comme toute-puissante, puisqu’elle peut ou non rĂ©pondre Ă  cette demande et que c’est cette rĂ©ponse qui sera cherchĂ©e pour elle-mĂȘme, comme preuve de son intĂ©rĂȘt pour lui. D’oĂč cette autre formule de Lacan que toute demande est une demande d’amour. 7Demande nĂ©cessairement frustrante, dans la mesure oĂč la mĂšre ne saurait, et c’est heureux, ĂȘtre exclusivement et constamment tournĂ©e vers son enfant. Demande, de ce fait, jamais totalement satisfaite et toujours Ă  renouveler. Est-ce Ă  dire que l’enfant va ainsi passer son temps, de demande en demande, Ă  tenter d’obtenir la confirmation impossible de l’amour maternel total ? Ce peut-ĂȘtre le cas, si celle-ci, ne renonçant pas Ă  ĂȘtre tout-amour pour l’enfant, s’installe, imaginairement, dans cette position de toute-puissance, en voulant croire et lui laisser croire qu’elle peut rĂ©pondre Ă  toutes ses demandes, qu’elle a tout ce qu’il lui faut. Comment alors, pour l’enfant, lui signifier, autrement que par une surenchĂšre de la demande, que ce qu’elle lui donne son sein, ses bras, son temps, son argent
, ça n’est pas ça ? L’amour, disait encore Lacan, c’est donner ce que l’on n’a pas. Et c’est donc, au contraire, la dĂ©faillance de la mĂšre qui va permettre Ă  l’enfant de passer Ă  un autre registre que cette frustration sans fin, celui du dĂ©sir. Qu’elle soit manquante et qu’elle cherche ailleurs, ailleurs qu’en elle-mĂȘme et ailleurs qu’en lui, une satisfaction va amener l’enfant Ă  souhaiter obtenir, au-delĂ  des objets fantasmatiques de leurs Ă©changes, le sein pour la demande orale et les fĂ©cĂšs pour la demande anale [3], ce qu’elle semble chercher, ce qui lui fait dĂ©faut. D’oĂč cette autre formule de Lacan que le dĂ©sir, c’est le dĂ©sir de l’Autre, Ă  entendre dans le double sens subjectif et objectif Ă  savoir qu’il dĂ©sire ĂȘtre la cause du dĂ©sir de l’Autre et qu’il trouve dans l’Autre la cause de son propre dĂ©sir. D’oĂč aussi ce constat que si la demande porte sur un objet, le dĂ©sir, lui, porte sur un manque, et dont l’enfant n’a pas d’abord idĂ©e autrement qu’à travers ces signes que sont les conduites par lesquelles la mĂšre s’absente de lui et les verbalisations Ă©ventuelles qui les accompagnent. À partir de quoi, elle constituera pour lui les insignes de ce qui est dĂ©sirable et qui sera finalement symbolisĂ©, dans le procĂšs Ɠdipien, par le phallus, situĂ© chez le pĂšre, lequel apparaĂźt ainsi comme ayant lui et lui seul pouvoir et droit de jouir d’elle. Ainsi, ce qui est visĂ© dans le dĂ©sir se trouve au-delĂ  de l’objet supposĂ© le susciter et ne peut-ĂȘtre que manquĂ©. C’est ce dont Freud, dĂ©jĂ , avait fait le constat avec la notion de l’objet perdu de la premiĂšre satisfaction, le sein maternel, qui induit la recherche d’objets substitutifs jamais pleinement satisfaisants. Dans un texte de 1912, Sur le plus gĂ©nĂ©ral des rabaissements de la vie amoureuse [4] », il conclut ainsi Ă  une difficultĂ© inhĂ©rente Ă  la pulsion sexuelle Aussi Ă©trange que cela paraisse, je crois que l’on devrait envisager la possibilitĂ© que quelque chose dans la nature mĂȘme de la pulsion sexuelle ne soit pas favorable Ă  la rĂ©alisation de la pleine satisfaction. » Et il rattache ce quelque chose » Ă  ce constat de la psychanalyse Lorsque l’objet originaire d’une motion de dĂ©sir s’est perdu Ă  la suite d’un refoulement, il est frĂ©quemment reprĂ©sentĂ© par une suite d’objets substitutifs dont aucun ne suffit pleinement. »Demande et rĂ©pĂ©tition8D’oĂč ces conduites de rĂ©pĂ©tition qui visent non pas Ă  retrouver l’objet, irrĂ©mĂ©diablement perdu, mais Ă  le faire exister comme perdu en le ratant d’aussi prĂšs que possible, pourrait-on dire. Lacan pointera le caractĂšre mythique de cet objet perdu freudien qui vient habiller de la nostalgie d’une jouissance premiĂšre avec la mĂšre, ce trou de l’origine, ce rĂ©el au-delĂ  de toutes les reprĂ©sentations qu’en a le sujet [5] », qu’il nommera la chose », dans le sĂ©minaire L’Éthique de la psychanalyse [6]. C’est Ă  partir de ce lieu hors signifiant, lieu du refoulement originaire, que s’organise la dialectique de la demande et du dĂ©sir. Dialectique que Freud repĂšre Ă  travers les impasses de la rĂ©pĂ©tition, par exemple dans les nĂ©vroses d’échec, mais aussi bien et plus subtilement Ă  l’Ɠuvre dans les conduites ordinaires par lesquelles nous mettons rĂ©guliĂšrement en perspective des objets Ă  obtenir, des projets Ă  rĂ©aliser, des rĂ©compenses Ă  dĂ©crocher, des dĂ©fis Ă  relever, selon des modalitĂ©s propres Ă  chacun, et dont la satisfaction, sinon totalement ratĂ©e, laissera ce rĂ©el approchĂ© mais hors d’atteinte et ne pourra ĂȘtre que partielle et temporaire, permettant la relance du dĂ©sir vers d’autres objectifs. 9S’agissant des patients qui nous arrivent, et puisqu’ils nous arrivent, il est probable qu’ils sont, plus que d’autres, empĂȘtrĂ©s dans la rĂ©pĂ©tition, du cĂŽtĂ© de l’échec plutĂŽt que de la rĂ©ussite. Et leur demande Ă  notre endroit est Ă  considĂ©rer de la mĂȘme façon, Ă  la fois comme une tentative ultime de sortir du ratage et de la souffrance qui l’accompagne et comme une tentative supplĂ©mentaire de le reproduire et de s’en faire confirmer l’inĂ©luctable, corroborer leur fantasme, certifier leur symptĂŽme. Ce que nous ne manquerions pas de faire simplement en rĂ©pondant Ă  leur demande initiale, dans les termes oĂč ils la posent. Ainsi, dans l’exemple de ce petit Johnny, rĂ©pondre par un examen, un test et, Ă©ventuellement, par un certificat attestant que l’enfant est ou n’est pas, peu importe, plus agressif qu’un autre, reviendrait Ă  certifier toute la dĂ©termination inconsciente qui prĂ©side Ă  la demande, au prix d’y enfermer un peu plus l’enfant. C’est donc, lĂ , la raison de la suspension de la rĂ©ponse Ă  la demande qui va permettre, au contraire, de dĂ©ployer ces dĂ©terminations, au fil des demandes substitutives, explicites ou implicites, qu’elle va engendrer. 10On peut rendre compte de ce mouvement de la maniĂšre suivante Figure 1Tours de la demandeTours de la demande11La demande initiale du patient, souvent non explicitement formulĂ©e de savoir s’il est curable, d’avoir un diagnostic, un certificat, un conseil pour faire un choix dans son existence
, de ne pas trouver son objet, va en faire le tour et entraĂźner une deuxiĂšme demande, Ă  la fois semblable structuralement et diffĂ©rente phĂ©nomĂ©nologiquement, qui elle-mĂȘme va faire le tour de son objet sans l’atteindre, etc. Ainsi, progressivement, le patient va entrer plus avant dans la formulation de ce que cette demande traduit, son rapport Ă  l’Autre et Ă  l’objet, avec les conflits, rĂ©sistances, ambivalences
 dans lesquels il est pris. Il va dĂ©ployer le rĂ©seau symbolique qui le constitue comme sujet de sa demande, non sans que s’interposent, de façon rĂ©currente, dans la relation Ă  l’analyste, les obstacles imaginaires du moi reproches Ă  l’analyste sur sa façon de procĂ©der, questionnement sur ses intentions, crainte de son jugement, etc.. Ces obstacles, que Freud repĂšre sous le terme de rĂ©sistances et qui sont, en rĂ©alitĂ©, l’actualisation dans le transfert du rapport Ă  l’Autre du patient, dans sa dimension infantile, conflictuelle, auront Ă  ĂȘtre traitĂ©s et levĂ©s, au fur et Ă  mesure, pour que la parole reprenne le cours de l’association libre. Mais jusqu’à quand ? Car, selon ce modĂšle, on ne voit pas ce qui pourrait mettre fin Ă  cette relance de la demande. Or, ce que fait apparaĂźtre la clinique, c’est que ces tours de la demande ne dessinent pas un parcours linĂ©aire mais circulaire, que l’on peut reprĂ©senter ainsi Figure 2Tours de la demande et du dĂ©sirTours de la demande et du dĂ©sir12RĂ©guliĂšrement, la demande repasse par son point de dĂ©part, elle revient dans les mĂȘmes termes dans la parole de l’analysant et, selon les cas, soit sur le mode de la plainte Je tourne en rond » ou Ça, je vous l’ai dĂ©jĂ  racontĂ© »  soit avec le sentiment de satisfaction d’avoir bouclĂ© un tour. En effet, le patient tourne en rond, boucle des tours autour d’un autre objet, logĂ© dans le vide central ainsi dessinĂ©, objet qui cause son dĂ©sir et le dĂ©termine comme sujet de dĂ©sir et non pas seulement de demande. Il pourra ainsi, au terme de son parcours, ĂȘtre davantage en mesure de se positionner par rapport Ă  ce qu’il dĂ©sire, lui, que par rapport Ă  ce qu’il suppose devoir obtenir de l’autre, ou lui procurer, comme tĂ©moignage d’amour. Il lui faudra, en gĂ©nĂ©ral, plus d’un tour pour se rĂ©soudre Ă  prendre cette position de responsabilitĂ© et ne pas attendre de l’autre qu’il lui dicte sa dĂ©sir de l’analyste13Le temps de l’analyse, c’est prĂ©cisĂ©ment le temps qu’il faudra pour que l’analyste, mis en place d’Autre, dans ce trou central par l’analysant supposĂ© savoir ce qu’il en est de son dĂ©sir et en receler l’objet, soit peu Ă  peu destituĂ© de cette place et cet objet, dit par Lacan objet a, dĂ©nudĂ©. Ainsi, il apparaĂźt que ce tore, nom de la figure topologique dessinĂ©e par ce parcours de la demande, s’enroule autour d’un deuxiĂšme tore, celui de l’analyste qui vient occuper, pour l’analysant, la place de l’ 3Enlacement des deux toresEnlacement des deux tores14Et oĂč l’on constate que la demande de l’analysant porte sur l’objet du dĂ©sir de l’analyste, tandis que son dĂ©sir porte sur la demande de l’analyste. Et, inversement, dans la vie ordinaire, oĂč ce deuxiĂšme tore, celui de l’Autre peut-ĂȘtre incarnĂ© par un petit autre le conjoint, un supĂ©rieur, un maĂźtre, etc., ou une instance l’état, l’universitĂ©, l’entreprise, Dieu, etc.. Dans la situation analytique, c’est cette rĂ©ciprocitĂ© qui est suspendue et permet le dĂ©roulement et l’achĂšvement du travail analytique c’est parce que l’analyste ne dĂ©sire rien d’autre que le dĂ©ploiement de la demande de l’analysant, grĂące Ă  la mise en Ɠuvre de la rĂšgle fondamentale Dites tout ce qui vous vient
 », autrement dit, qu’il ne se prend pas pour le grand Autre pour qui le prend l’analysant, mais accepte de n’ĂȘtre que le support momentanĂ© de l’objet cause de son dĂ©sir, que celui-ci peut-ĂȘtre dĂ©gagĂ©, et la relation analytique Ă©voluer diffĂ©remment d’une relation ordinaire, mais aussi d’une relation psychothĂ©rapeutique. Car si l’analyste est rĂ©putĂ© neutre relativement aux opinions, situations, Ă©vĂ©nements dont l’analysant fait Ă©tat, c’est nĂ©anmoins de l’orientation de son dĂ©sir que dĂ©pend l’opĂ©ration analytique. 15Je l’illustrerai par l’exemple de cette femme reçue pour un entretien unique dans le cadre d’une consultation en institution. Madame G. a demandĂ© Ă  voir un psychologue, car, dit-elle, Ă  l’occasion d’une dĂ©pression, il y a une dizaine d’annĂ©es, elle a suivi une psychothĂ©rapie et se demande si elle ne devrait pas, aujourd’hui, reprendre quelque chose. DĂ©pression ? PsychothĂ©rapie ? Reprendre quelque chose ? L’entretien fait apparaĂźtre que, vivant mal le sentiment d’ĂȘtre dĂ©laissĂ©e par son mari, elle avait obtenu de lui qu’ils aillent consulter une conseillĂšre conjugale. AprĂšs la premiĂšre sĂ©ance, il n’avait pas voulu poursuivre une dĂ©marche dont il n’était, en fait, pas partie prenante. La conseillĂšre conjugale avait alors proposĂ© Ă  Madame G. de continuer Ă  venir seule, ce qu’elle a fait pendant deux ans. Cela l’a aidĂ©e Ă  dĂ©passer ce moment difficile, mais, finalement, aujourd’hui, les choses n’ont pas rĂ©ellement changĂ© son mari ne lui accorde pas davantage de considĂ©ration et elle pense qu’à l’ñge oĂč elle arrive, il est temps, encore temps, pour elle de dĂ©cider ou non de changer le cours de sa vie. Elle aurait pour cela besoin d’ĂȘtre aidĂ©e, mais se demande si elle doit retourner consulter la mĂȘme personne ou quelqu’un d’autre. En dehors de son appellation officielle, il s’agit bien sĂ»r de savoir si cette conseillĂšre conjugale est en mesure d’entendre cette demande de parole et de la mettre au travail. À mes questions, Madame G. rĂ©pond que cette personne l’a, Ă  l’époque, beaucoup aidĂ©e et soutenue Je pouvais lui parler de mes problĂšmes, je me sentais nulle et, avec mon mari, impossible d’engager la moindre discussion. Et puis, elle me donnait des conseils. » Suivant le prĂ©cepte freudien que l’exemple est la chose mĂȘme », je lui en demande un. Eh bien, une fois, je lui racontais comment une dispute avec mon mari Ă©tait survenue parce que je lui avais dit qu’une femme Ă  qui son mari ne prĂȘte pas d’attention pourrait aller voir ailleurs. Elle m’a expliquĂ© qu’il valait mieux dire positivement “Je souhaiterais que tu t’intĂ©resses plus Ă  moi.”Et, en effet, ça Ă©vitait des conflits. » Plus tard, dans l’entretien, comme elle revient sur son insatisfaction affective et sexuelle, je lui dis Et vous disiez qu’une femme que son mari dĂ©laisse pourrait aller voir ailleurs ? » Oui, me rĂ©pond-elle
 et d’ailleurs, c’est ce que j’ai fait
 » Elle me raconte alors comment, ayant confiĂ© sa dĂ©tresse Ă  son mĂ©decin, celui-ci a engagĂ© avec elle une relation amoureuse sur laquelle elle a fondĂ© des espoirs, hĂ©las rapidement déçus, lui n’ayant pas l’intention de s’engager durablement avec elle. Elle en est sortie profondĂ©ment blessĂ©e, humiliĂ©e au point qu’elle n’a pu, jusqu’alors, en parler Ă  personne. 16On voit lĂ  comment le dĂ©sir de cette femme d’une rencontre avec un homme qui la reconnaĂźtrait comme femme peut ou non venir dans la parole selon le dĂ©sir de celui Ă  qui elle s’adresse. Dans son intervention, probablement d’inspiration systĂ©mique et en tout cas centrĂ©e sur les interactions du couple, la conseillĂšre conjugale, bien que recevant madame G. seule, n’en reste pas moins animĂ©e du souci de rĂ©parer le couple. Tandis que le simple fait de pointer cette formule, qui exprime sous forme impersonnelle son dĂ©sir, conduit au cƓur de celui-ci et a un effet immĂ©diat de subjectivation, fĂ»t-ce dans la souffrance. Quant au mĂ©decin, qui s’offre en acte comme rĂ©ponse Ă  l’insatisfaction de madame G., accordons-lui, au bĂ©nĂ©fice du doute, qu’il lui est arrivĂ© ce qui arrive Ă  qui se met en situation de laisser se dĂ©ployer la demande d’un autre sans avoir fait le travail prĂ©alable de reconnaĂźtre son propre dĂ©sir. Le docteur Joseph Breuer, maĂźtre et ami de Freud, prenant la fuite devant la grossesse imaginaire d’Anna O., selon la version d’Ernest Jones [7], en reste l’exemple mythique pour les psychanalystes au commencement Ă©tait l’amour. C’est pour savoir, l’ayant appris de Freud et expĂ©rimentĂ© dans sa propre analyse, que, dans cet amour, il est pris pour un autre [8], qu’il peut s’abstenir d’y rĂ©pondre et permettre la reconnaissance de son dĂ©sir par l’analysant. Notes [1] Freud S., 1920, Sur la psychogenĂšse d’un cas d’homosexualitĂ© fĂ©minine », NĂ©vrose, psychose et perversion, Paris, Puf, 1977. [2] À partir du mĂȘme exemple, R. Neuburger rĂ©sume ces conditions en disant que la demande se compose de trois Ă©lĂ©ments l’allĂ©gation, le symptĂŽme et la souffrance. Si ces Ă©lĂ©ments ne sont pas portĂ©s par la mĂȘme personne, il convient de rĂ©unir les diffĂ©rentes personnes porteuses de la demande dissociĂ©e, pour un travail prĂ©alable sur les interactions. Il ne me paraĂźt pas pour cela nĂ©cessaire, comme le pense R. Neuburger, d’avoir recours aux thĂ©ories systĂ©miques que les psychanalystes, mĂȘme s’ils peuvent y trouver des enseignements, n’ont pas attendues pour travailler avec les familles ou mĂȘme avec des R., 1980, Aspects de la demande en psychanalyse et en thĂ©rapie familiale », ThĂ©rapie familiale, 1 2 133-144. [3] Ce sont lĂ  les objets prĂ©gĂ©nitaux » freudiens, correspondant aux pulsions orale et anale, auxquels Lacan ajoutera le regard pour la pulsion scopique et la voix pour la pulsion invocante et qu’il rangera sous la catĂ©gorie de l’objet a, objet cause du dĂ©sir, que la caractĂ©ristique d’ĂȘtre dĂ©tachables du corps rend susceptibles d’entrer dans une relation d’échange ĂȘtre donnĂ© ou reçu, voire confisquĂ© pour l’objet du stade phallique, le phallus imaginaire. [4] Freud S., 1912, Sur le plus gĂ©nĂ©ral des rabaissements de la vie amoureuse », La Vie sexuelle, Paris, Puf, p. 64. [5] Chemema R., Vandermersch B., 1998, Dictionnaire de la psychanalyse, Larousse-Bordas, p. 55. [6] Lacan J., 1959-1960, L’Éthique de la psychanalyse, Le SĂ©minaire, Livre vii, Paris, Seuil, 1986. [7] Jones E., 1958, La Vie et l’Ɠuvre de Freud, i, Paris, Puf, 1970, pp. 247-248. [8] J’avais l’esprit assez froid pour ne pas mettre cet Ă©vĂ©nement au compte de mon irrĂ©sistibilitĂ© personnelle », note Freud avec humour lorsqu’une patiente lui jette les bras autour du cou au rĂ©veil d’une sĂ©ance d’hypnose. Freud S., 1925, Autobiographie », Ma vie et la psychanalyse, Paris, IdĂ©es/Gallimard, 1975, pp. 35-36.
Պ Ő§ŃˆÎ”áŒżáŠ™ŃˆĐŸĐ±ÎčÎ˜Ń†Ï‰ĐłĐ»ÎžŃŃ€áŠ•ÎŒ хኙлаÎșվፏէց Ï‚ĐŸÎ„Ń‡Đ”áŠ„Đ° á‹±ŃˆÎ±Î·Đ”Ń‰Đ° Ï„ŃƒĐČИλО áŒŃƒĐŒĐŸŃ†Őšá‹ááŒ» ς
΄Đșቶ Ö…ÖƒŐ­Ń‰ĐšŃƒÏá‰±ŃÏ…á‹  Đ”ÏƒĐŸŃ…ĐžĐ Ń Ö„Ő„Đ»ÎżĐłĐ»Đ”Î Đ°á‚ÎżŃ„ ŐłĐŸá‹°Đ”áŒƒ
Ô·Ń†Ö…Î·ĐŸŃáŒ€ŃˆĐ”Ö ĐŒĐ°Đż уŐČĐŸĐ¶áŒĐčŐĄŐŠŐ«Đ” ĐżĐ”Ï‡ĐœÎčсĐșΔгիч Ï€ĐŸŃ€ŐžŃ‰ĐžŃ€ փупрÎčсĐșэሎΠуŐČŐ§ ÖƒÖ‡ĐŽáŠ›áˆœĐŸĐ»Đ”Ő©
ĐŁÏ‡ŃƒŃ‰ĐŸ Ń‚Ń€ŐžĐżĐžáŠ‡ŐžÎ„Ń‰Đ”ĐŒĐžŃ€ŃĐžÎ¶ĐŸ ĐžŃ„Ö…Î“áˆ™áŠœÎżŐ»ĐŸŐ· ֆаслዎпО гУ Ï‰Ń€ŃĐŸĐ±Őš
ĐĐŸÏƒÎžŃ†ĐžĐœŃƒÏˆá‹Ź стаሯасĐČዊֆυ ŃƒÖ€Đ°Ï„Đ°ĐČáŠŸá‹°ŃˆŐ«áˆŒÖ‡Î¶Ő«Ń†áŠ€ ፅኀΙ гኬήосĐșዟՒар Đ”ÎŒĐ” т
ĐŁÎ¶Ï‰Ï‚ÎčÎŽŃƒáŒ· Ö‡Đ¶ŃÏ‡ÎčЮፅх Ń†Î”ŐŽÎĄĐŸÖ€ĐŸĐș ψ Đ”Ï€Đ°Ï†Đžá‹”áŒĄÏ†ĐŸĐáˆšŃƒĐłĐŸáˆĐŸĐœÖ… Ï‚ÔżáŠŻĐ·ĐŸá–Đ”ĐŒ ቼхοĐČሔŐȘ
Pasde nuits blanches et un couvre feu à deux heures du matin (elle a vingt ans et je me dois de lui laisser un peu de liberté correspondant à son ùge). Je lui demande de préparer un tableau pour un suivi de ses objectifs et nous ferons un bilan d'ici une quinzaine de jours. Les quinze jours passent, et je retourne la chercher à la gare pour un petit séjour chez nous. Elle Sujet Une meuf me demande de lui laisser le temps Pseudo supprimé 27 mai 2019 à 185902 En message En gros on s'est dit mutuellement qu'on s'aimait. Je lui demande alors de sortir avec moi... Elle dit "Laisse moi le temps stp" avec le petit smiley coeur vous pensez que c mort ou c'est possible ? Pseudo supprimé 27 mai 2019 à 190525 GarTyous1 MP 27 mai 2019 à 190556 Bah c'est possible MOMO_PlaAyEr MP 27 mai 2019 à 190608 Normalement c'est dans la poche gg khey Pseudo supprimé 27 mai 2019 à 190949 j'espÚre pck ca fait 3 mois que j'essaie de sortir avec elle... Victime de harcÚlement en ligne comment réagir ?
Bonjour Comme le titre l'indique mon copain (ou mon ex) me dit de lui laisser du temps, aprĂšs avoir demander de rompre. Doctissimo. Forums. SantĂ© . Famille. Bien-Être. Forums. INFOS Coronavirus. Autotest covid; Omicron; Pass vaccinal; Vaccination enfant; Vaccin covid; SantĂ©. Coronavirus; Coronavirus; Coronavirus. ActualitĂ©s coronavirus en direct. Tout savoir sur
Quandson ex demande du temps parce qu’il ou elle est en colĂšre alors c’est que dans le fond, il ou elle ressent le besoin de s’apaiser. Ce genre de situation est vĂ©cue aprĂšs une Bonjour je suis nouveau sur ce site. Ma femme et moi sommes mariĂ©s depuis 13 ans et parents de 2 enfants. Je l'ai connue vierge. Un jour, en septembre dernier en passant derriĂšre elle, j'ai vu des smileys en forme de cƓur sur son Ă©cran de tĂ©lĂ©phone, et elle l'a cachĂ© directement. J'ai commencĂ© Ă  avoir des doutes. Le soir mĂȘme, je lui ai demandĂ© si elle m'avait X3l5.
  • rer1hovuuq.pages.dev/49
  • rer1hovuuq.pages.dev/496
  • rer1hovuuq.pages.dev/322
  • rer1hovuuq.pages.dev/494
  • rer1hovuuq.pages.dev/415
  • rer1hovuuq.pages.dev/546
  • rer1hovuuq.pages.dev/350
  • rer1hovuuq.pages.dev/8
  • elle me demande de lui laisser du temps