Du simple au double lâexpression est loin dâĂȘtre suffisante pour rĂ©sumer les Ă©carts de prix de lâimmobilier en Bretagne. Avec un prix mĂ©dian * atteignant 700 000 ⏠pour 2020, lâĂle-aux-Moines arrive sans conteste en tĂȘte du palmarĂšs du prix de lâimmobilier breton dressĂ© par les notaires. Mais si lâon veut fuir ces zones hyper attractives, oĂč peut-on trouver le tarif le moins cher de la rĂ©gion ?Le Morbihan aimant les contrastes, câest dans ce dĂ©partement que se trouve la commune aux prix les plus accessibles, en tout cas lâannĂ©e derniĂšre. Ă GuĂ©menĂ©-sur-Scorff, la moitiĂ© des transactions ne dĂ©passait pas 50 500 ⏠pour une maison, ce qui ne peut que ravir les adeptes du patrimoine gastronomique breton. Soit plus de dix fois moins que le tarif de lâĂźle-aux-Moines, et prĂšs de 9 fois moins celui de Cesson-SĂ©vignĂ© 35 ! On observe mĂȘme une trĂšs lĂ©gĂšre baisse de prix par rapport Ă lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente -0,63 %. Bien loin du bruit urbainPlus globalement, le Centre-Bretagne concentre, sans trop de surprise, les zones les plus accessibles. Callac 22, Glomel 22, PlonĂ©vez-du-Faou 29, Corlay 22, Poullaouen 29, Lignol 56 affichent les montants les moins Ă©levĂ©s de la rĂ©gion. Pas Ă©tonnant que le nouvel eldorado breton oĂč poser son sac se trouve dans le coin ! Ă noter que seules les communes dans lesquelles un nombre suffisant de transactions a Ă©tĂ© enregistrĂ© sur lâannĂ©e sont prises en compte dans le baromĂštre. Les zones bon marchĂ© » ne se limitent pourtant pas uniquement Ă la zone centrale de la rĂ©gion, ce qui semble moins Ă©vident. Le nord du FinistĂšre, sans Ă©galer les montants plus faibles du Centre-Bretagne, arbore des prix mĂ©dians un peu plus faibles que dans les autres territoires situĂ©s assez prĂšs du littoral. En Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan Ă©galement, les communes trĂšs Ă©loignĂ©es des grands centres urbains Vannes et Rennes offrent aussi des prix de maison parmi les moins Ă©levĂ©s. Câest une question de desserte routiĂšre et dâaccĂšs aux centres urbains », rĂ©sume Anne Fercoq-Leguen, prĂ©sidente de la chambre des notaires des CĂŽtes-dâArmor. En allant vers le Nord-FinistĂšre, on sâĂ©loigne des principales zones urbaines de lâest de la Bretagne. » Et moins de demandes impliquent des prix un peu moins Ă©levĂ©s. Pour le moment. Car cette apparente stabilitĂ© de prix bas cache une attractivitĂ© accrue. JusquâĂ maintenant, le Centre-Bretagne Ă©tait un peu le âparent pauvreâ de lâimmobilier breton », rĂ©sume Anne Fercoq-Leguen. Mais on a vu une belle ampleur au cours de lâannĂ©e 2020. Dans le TrĂ©gor, toutes les maisons se vendent. Ă Callac, on a enregistrĂ© une soixantaine de ventes, une centaine Ă Plouaret. Le marchĂ© est beaucoup plus dynamique. »Des surfaces qui sâen ressententQui dit prix au mĂštre carrĂ© moins cher dit aussi maisons diffĂ©rentes dans ces territoires, la surface achetĂ©e est gĂ©nĂ©ralement plus Ă©levĂ©e. Il nâest pas rare de sâapprocher des 1 000 mÂČ, voire de dĂ©passer les 1 500 mÂČ, comme Ă Kerlouan et Querrien dans le FinistĂšre, ou les 2 000 mÂČ Ă Plouider 29, Langonnet et Priziac 56 ou La Chapelle-de-Brain 35.De lâautre cĂŽtĂ© du podium immobilier, il est rare de dĂ©passer les 600 ou 700 mÂČ autour de Rennes, Saint-Malo, Vannes ou autour du pays fouesnantais, pour ne citer que quelques zones prisĂ©es. Le constat nâa rien dâanodin il explique une partie des tendances. Pour avoir de lâespace, on se tourne vers les maisons anciennes Ă©loignĂ©es de la ville. Le marchĂ© du terrain Ă bĂątir a subi un fort recul, avec des rĂšgles dâurbanisme qui imposent de construire sur des plus petites surfaces », relĂšve Anne Fercoq-Leguen. PlutĂŽt que dâopter pour une maison de lotissement et son terrain de 500 mÂČ, beaucoup de jeunes acheteurs prĂ©fĂšrent opter pour des maisons anciennes qui, peu importe le secteur, offrent 1 500 ou 2 500 mÂČ de terrain ». Les Ă©volutions de prix sâen ressentent par endroit. PlĂ©lo 22, Saint-Domineuc 35, Marzan, Bubry ou Guiscriff 56 recueillent les plus fortes baisses de prix. Ă lâinverse, Langonnet 56, les communes de Le FaouĂ«t en CĂŽtes-dâArmor comme dans le Morbihan, Le MenĂ© 22 et Pleyben 29 combinent un prix mĂ©dian infĂ©rieur Ă 100 000 ⏠et des prix en hausse. LâĂ©volution, entre 5 et 10 %, moins Ă©levĂ©e que dans dâautres territoires trĂšs prisĂ©s, reste marquĂ©e. Un constat notable, Ă lâheure de la crise sanitaire et de la recherche des grands espaces. Un bout de vert breton reste encore accessible, mais ses adeptes sont de plus en plus nombreux !* Un prix mĂ©dian signifie que la moitiĂ© des transactions ont Ă©tĂ© conclues Ă un prix infĂ©rieur et lâautre moitiĂ© Ă un prix supĂ©rieur. Lâavantage, par rapport au prix moyen, câest quâil nâest pas influencĂ© par les valeurs extrĂȘmesXxeWye.