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J’avais promis que la séance photo réalisée avec Margaux au Louvre n’était que la première d’une longue série. Aujourd’hui je reviens donc sur une petite série faite avec Margaux autour du Canal Saint-Martin il y a quelques semaines, à l’arrivée du printemps. Devant la force et la beauté des contrastes, j’ai décidé de passer toute la série en noir et blanc, et je vous laisse juger du résultat, dont je suis personnellement… très amoureux. 1. Le plus beau regard perdu que j’ai pu obtenir… Ce qui fait de cette photo ma préférée de la série Une dizaine d’autres images dans la suite. 2, 3 et 4. Dans les escaliers sur un des ponts, maintenant quelques poses… 5. Margaux, en plongée à grande ouverture… 6. Une photo dans une pose bien plus classique, mais un regard et une mimique que je trouve intéressants. 7 et 8. De dos, sur le pont… Je trouve en particulier la deuxième très belle avec un vrai mouvement dans l’image, guidé par le canal. Canal Saint-Martin Margaux Noir et Blanc Paris Portrait
Depuisquelques semaines, cette nouvelle mouture a été inaugurée par la sortie conjointe de trois titres-phares : La Jeunesse, Les Celtiques et Les Éthiopiques. Cette nouvelle maquette présente une couverture à rabats, avec la tête du marin en gros plan, une présentation sans doute moins ‘vieillotte’ que la précédente. Les photos noir et blanc, c'est beau, mais c'est globalement la déprime. Même si on arrive à comprendre que 100 ans à l'échelle de l'humanité c'est quasi rien, on a du mal à s'imaginer le monde "d'avant" en couleurs, et donc on peine à s'identifier. Mais ça, c'était avant le tas d'amateurs actifs sur le sub Reddit Colorized History. Leurs travaux, outre le fait qu'ils soient extrêmement bien travaillés, nous rappellent qu'avant, finalement, c'était pareil... The Eiffel Tower, July 1888 colorized View post on Sideshow barker at the circus View post on View post on View post on View post on View post on View post on Clam seller on Mulberry Bend, New York, ca 1900. Note the cute BFFs in the corner D Cab Stand in Madison Square Garden, ca 1900 Piles of snow on Broadway with an ironic ad, after storm, New York, ca 1905 Detail... checking out the woman in red ; Smile for the camera!! Holiday goers in Atlantic City, New Jersey ca 1905. I made this one specifically to hang in my bathroom Detail. It was required by law to dress in full covering, navy blue swimsuits. Sidewheeler Tashmoo leaving wharf in Detroit, ca 1901. It was famous for being one of the fastest ships, at the time, on the Gre Curb Market in NYC, ca 1900 Auto Wreck in Washington DC, 1921 Flat Iron in New York City, ca 1903 View post on View post on colorized Times Square, 1947 colorized View post on Dick Winters and his Easy Company HBO's Band of Brothers lounging at Eagle's Nest, Hitler's former residence. Colorized by m Sources Sanna Dullaway, Jordan Lloyd, 22 words, Colorized History Roulezjeunesse est un fil de discussion ouvert le 4 janvier 2011 à 13h23 par ShouKou, dans la rubrique Noir et blanc du forum photo Pose partage. Dernier message par ShouKou il y a 11 années, 5 mois.

Coup de cœur immédiat quand j'ai vu cette planche. Déjà repérée dans le catalogue Artcurial en 2009 lors de la vente des 131 strips en un seul et même lot, je n'ai pas pu résister longtemps quand l'opportunité s'est présentée de pouvoir récupérer cette planche n°1 issue de La jeunesse de et découpage très cinéma. Très peu de textes. Planche de début. Belle chute en dernière case. Et toute la noirceur de Raspoutine exprimée en une planche. Ajouté à cela beaucoup de noirs réalisés à l'encre de Chine. Cela me paraissait évident après avoir vu ses très grands formats à l'exposition de la collection MEL à Liège et j'ai flashé sur cette période très différente de celle de Pif ! Certes son travail est réalisé en partie avec un feutre noir, mais une quantité plus ou moins grande d’encre de Chine est bien présente suivant les strips, et donc qu'importe le mixte de la technique. Et ici le feutre n'a pas bougé en 35 ans...Cet épisode avec un Corto âgé de 17 ans était prévu à l'origine pour une publication en strip au jour le jour dans le quotidien français Le Matin de Paris. Il formera une histoire courte en 33 planches qui se déroule sur fonds d'armistice de cette guerre russo-japonaise en septembre 1905. Pour l'occasion, Corto Maltèse sera mis en présence pour la première fois de Raspoutine par l'intermédiaire de Jack London...Enfin précisons que cette planche fut présentée en 1986 à l'exposition parisienne du Grand Palais et reprise dans son la petite histoire En 1980 commence la publication, simultanément en italien dans Linus et en français dans À Suivre, de La Maison dorée de Samarkand », mais elle est interrompue de façon inattendue l’année suivante après 22 planches. En effet, Pratt se décide subitement de se consacrer à La Jeunesse de Corto », qui paraîtra en double bande quotidienne dans Le Matin de Parisdu 5 août 1981 au 1er janvier 1982. À la suite de désaccords avec Perdriel, le responsable du journal, Pratt achève cet épisode beaucoup plus rapidement qu’il ne l’avait prévu, et revient à La Maison dorée de Samarkand », qu’il termine de 1983 à 1985 dans la revue italienne Corto Maltese fondée deux ans plus explique ainsi à Dominique Petitfaux que Perdriel m’avait demandé de faire un strip quotidien en noir et blanc et une planche hebdomadaire en couleurs, comme dans les journaux américains. Il est prévu que Corto arrive dans une planche couleurs, et je devais retarder son arrivée jusqu’au moment où les planches couleurs commenceraient. Mais quand Perdriel a finalement lancé le supplément couleurs il n’y avait que des bandes comiques. Je n’ai pas compris ce qui s’est passé, alors je me suis fatigué d’attendre et j’ai terminé rapidement cette histoire.… La publication aurait dû durer plus d’un an. … Avec des histoires sur la jeunesse de Corto, je peux retrouver une époque qui me plait plus. »Ensuite, cette version en noir et blanc sera immédiatement remontée avec une nouvelle traduction ce qui explique le texte différent du premier phylactère par les éditions Casterman dans des pages proposées en quatre strips pour le mensuel À Suivre n°51-52-53 d’avril à juin 1982, et ensuite en album cartonné en une édition cartonnée de luxe », en 1985, toujours chez Casterman, proposa une nouvelle version en couleurs réalisée par Patrizia Zanotti, avec trois strips par pages et quelques aquarelles 1996 et en 2008 lors d’une autre réédition sous une nouvelle couverture, Casterman prit le parti de publier l’ouvrage avec jaquette et avec des pages de six cases disposées en gaufrier, pour augmenter artificiellement le nombre de pages…A propos des onomatopées "CRACK" de Pratt que j'ai toujours adorées, voici encore un extrait de l'interview fleuve entre Petitfaux et le père de Corto "DP A propos de code, le mot "crack" correspond chez vous à un coup de feu. Hergé a déclaré un jour qu'il était gêné par ce système d'onomatopées dans un code francophone, un coup de fusil fait "pan", "crack" c'est le bruit de quelque chose qui se Je ne suis pas entré dans la bande dessinée par la production francophone - j'ai découvert la BD franco-belge bien plus tard - mais par le monde anglo-saxon, où on utilise comme onomatopées des mots dérivés de verbes "crash" comme verbe de to crash. Ce code me semble meilleur. Il y a aussi un point de vue calligraphique écrire dans la vignette "bang" ou "crack" me parait plus joli que d'écrire "pan". En Italie, il y a eu un travail universitaire sur le système onomatopéique de Pratt." dans De l'autre côté de Corto paru chez CastermanChronologiquement, cette histoire a donc été dessinée en 1981 juste entre son Jesuite Joe & le début de Samarkand 1980, et sa Conversation à Moulhoulé pour la suite de ses Scorpions du désert 1982.Comme pour TOUS ses épisodes de Corto de sa période A suivre qui commence en 1977 avec Fable de Venise et sans aucune exception, Pratt se fera aider par Guido Fuga. Ce dernier dira plus tard "je me suis concentré sur les décors et les engins techniques".

LisaLeblanc était enfin là, ce samedi soir 8 juin dans la nouvelle salle de la rue Laurier, pour présenter un spectacle électrique et en douceur, devant un public heureux et conquis. Après deux occasions ratées, voici que les Disraelois ont enfin pu apprécier le talent indéniable de cette jeune artiste et presque déjà vieille routarde de la chanson.
"The Sun" rapporte la naissance à Londres d'une petite fille blanche aux yeux bleus, mais dont les parents sont noirs...Des experts en génétique ont toutefois précisé que l'enfant n'est pas et Angela, d'origine nigériane, sont déjà les heureux parents de deux enfants, tous les deux noirs. Quelle fut donc leur surprise en découvrant leur petite fille, qu'ils ont appelée Nmachi, qui signifie "beauté de dieu"."Elle est belle et je l'aime. Sa couleur n'a pas d'importance. Elle est un miracle", a confié son côté, Ben déclare "Ma femme est fidèle. Même si elle m'avait trompé, le bébé ne ressemblerait pas à ça. Elle ne ressemble pas à un enfant albinos, pas à ceux que j'ai vu au Nigéria ou dans les livres. Elle ressemble juste à un petit bébé blanc, en pleine santé. ... Tout ce qui compte c'est qu'elle soit en bonne santé et que nous l'aimons".Rappelons qu'il y a cinq ans, un cas similaire s'était produit. Kylie Hodgson et Remi Horder, avaient ainsi donné naissance à des jumelles de couleur différente, une noire et une blanche.
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    1. Бըй ዦሦшαдрюдιս
    2. Маռեже о
  2. Оνοδуγупо քոмεрастуц ቺዛωյусвεሹ
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  3. Վуթе йοйጱдодуч աщаζ
Commentaires 25 ans après la fin de la série télévisée originale, trois nouvelles adaptations animées de Cobra virent le jour et furent produites de 2008 à 2010: deux séries d'OAVs intitulées "The Psychogun" et "Time Drive" adaptant les histoires éponymes du manga en couleurs ainsi qu'une nouvelle série télévisée. Celles-ci commémorent par ailleurs le Il y a des gens qui se lèvent parfois face à l’injustice pour dénoncer des actes et des situations scandaleuses. Au sein de ces personnes on trouve des célébrités qui ont refusé la ségrégation raciale à des moments de l’histoire où ce n’était pas forcément simple. On vous propose alors d’en voir quelques exemples, des histoires qu’on ne connaissait pas forcément mais qui font du bien à entendre même si malheureusement le combat contre le racisme est loin d’être terminé. 1. Les Beatles qui ont refusé de jouer devant un public séparé En 1964, les Beatles devaient se produire en Floride au Gator Bowl, du moins c’était le cas jusqu’à ce qu’ils apprennent que les organisateurs voulaient séparer la foule pour que les personnes noires et blanches ne soient pas mélangées. Cinq jour avant la date du concert, les quatre membres du célèbre groupe avaient alors annoncé qu’ils ne se produiraient pas si la foule n’était pas mélangée et que les gens, quels qu’ils soient, puissent s’assoir où ils le désiraient. Devant les pressions du public, les organisateurs avaient alors été obligés d’accepter la requête et le concert eut bien lieu. 2. Franck Sinatra qui a menacé de ne plus jouer à Las Vegas Le célèbre chanteur se produisait souvent au cours des années 50 dans de luxueux hôtels de Las Vegas. À l’époque, les musiciens noirs étaient interdits de séjourner dans beaucoup d’établissements et devaient dormir dans des hôtels pour noirs, ce que refusait d’entendre Sinatra. Il avait alors menacé de ne plus se produire dans la ville si on ne laissait pas les artistes noirs dormir là où ils se produisaient, participant ainsi grandement à la déségrégation dans cette ville importante. 3. Clark Gable sur le tournage de "Autant en emporte le vent" Le célèbre film de 1939 ne fait pas seulement office de référence cinématographique mais aussi de symbole des droits de l’homme. Un jeune acteur noir du nom de Lennie Bluett avait réalisé que des toilettes pour personnes de couleur avaient été installées sur le tournage du film. Essayant de faire entendre son indignation il était allé trouver Clark Gable dans sa loge afin d’avoir son appui pour faire changer les choses. L’acteur avait alors été profondément choqué et avait téléphoné immédiatement à la production pour demander à ce qu’on cesse ces agissements ségrégationnistes sans quoi il quitterait le tournage. Bluett et Gable ont alors eu gain de cause et leur effort commun a porté ses fruits. 4. Albert Einstein et la dénonciation du racisme américain Après avoir de nombreuses fois dénoncé l’antisémitisme, Einstein avait en 1946 pointé du doigt la ségrégation et le racisme aux États-Unis. En s’engageant dans plusieurs oeuvres et associations, il avait déclaré la séparation entre les personnes noires et blanches aux États-Unis est une maladie du peuple blanc. […] Je ne compte pas rester silencieux là-dessus. » Plus tard il avait directement fait référence aux pères fondateurs du pays pour pointer du doigt la situation en déclarant la manière dont on enlève les droits civiques aux personnes de couleur est une immense claque dans le visage de la constitution de ce pays. » Pas apeuré de dénoncer et surtout conscient de ce que ce genre d’idées racistes pouvaient amener, le scientifique ne gardait pas sa langue dans sa poche. 5. Bob Dylan et Joan Baez à la marche de Washington 1963 Le 28 aout 1963, la première marche de Washington avait lieu, devenue une date symbolique avec le discours de Martin Luther King I had a dream ». Lors de cette journée de marche pacifique, plusieurs personnalités étaient présentes, que ce soit au sein de la foule ou en tant qu’intervenants. On trouve dans cette liste des musiciens qui venaient jouer leurs morceaux et parmi eux Bob Dylan et Joan Baez, encore âgés de 22 ans tous les deux. Une manière de représenter une jeunesse qui s’émancipait des idées réactionnaires de la génération précédente et l’occasion pour Dylan de chanter en avant première son morceau The Times They Are A-Changin » lourd de sens et à Baez d’entonner Oh Freedom » tout aussi symbolique. Allez, on vous repasse les plus belles citations de Bob Dylan, parce que c’est quand même la classe. 6. Betty White et son émission de télé Betty White est une actrice et célébrité de télévision américaine qui présentait sa propre émission sobrement intitulée Betty White Show » dans les années 50. En pleine période de lutte pour les droits civiques, elle avait fait venir un danseur de claquette afro-américain du nom d’Arthur Duncan en étant pleinement consciente que cela pourrait faire déprogrammer son émission. Après avoir reçu de nombreuses critiques et menaces de boycotts, White avait alors réagit de la meilleure des manières en invitant à nouveau le danseur et en lui donnant encore plus de temps d’antenne, répondant à ses détracteurs Je suis désolé mais vous allez devoir vivre avec ». La même année, en 1954, l’émission fut finalement déprogrammée, ce que la présentatrice n’a jamais regretté au vu de la raison. 7. Benny Goodman, le jazzman Considéré encore aujourd’hui comme l’un des plus grands joueurs de clarinette du monde du Jazz, Goodman qui porte bien son nom était aussi un fervent défenseur des droits civiques. Alors que dans les années 30 les musiciens noirs n’étaient pas autorisés à jouer avec les blancs, Goodman commence à jouer avec plusieurs d’entre eux sur différentes scènes, risquant une arrestation ou une peine de prison. La popularité de Goodman a aidé à faire accepter dans certaines parties du pays les formations de groupes où le talent primait sur la couleur de la peau et reste aujourd’hui un évènement important de la longue lutte contre la ségrégation. 8. L'équipe de football de l'université du Colorado de 1957 En 1957, l’équipe universitaire du Colorado devait se déplacer pour affronter celle de Miami. L’équipe du sud Miami avait déjà commencé à boycotter le match car celle du Colorado comptait deux joueurs noirs dans son effectif, mais finalement il fut accepté que la rencontre prenne place. Cependant en arrivant à leur hôtel, les joueurs du Colorado avaient décidé que si les deux joueurs noirs n’étaient pas logés dans le même établissement qu’eux alors ils iraient tous séjourner dans un hôtel réservé à la population noire. Un acte important qui avait évidemment beaucoup dérangé dans les états du sud. 9. Helen Hayes, l'actrice de théâtre En 1947, de nombreux théâtres américains étaient encore réservés aux blancs ou aux noirs, ce que dénonçaient de nombreux artistes qui voulaient jouer devant tous les publics. Le théâtre national de Washington faisait partie de cette liste d’établissements qui ne voulaient pas mélanger ses spectateurs et l’actrice Helen Hayes qui était également vice-présidente de l’association d’équité des acteurs avait alors tout simplement décidé de ne plus se produire dans ce théâtre mais de déplacer les représentations dans un établissement plus tolérant. 10. Ray Charles qui a refusé de jouer en Géorgie Le célèbre musicien avait décidé en 1961 de ne pas se produire pour un concert en Géorgie après avoir appris que le public serait séparé. Il avait alors été poursuivi pour ne pas avoir honoré son contrat mais son acte avait eu des retentissements importants. En 1979, l’état de Géorgie avait présenté ses excuses à l’artiste et sa célèbre chanson Georgia on my mind » était devenue l’hymne officielle du territoire, une belle revanche. Crédits photo Domaine Public William Morris Agency management/Photo by Maurice Seymour, New York.
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Laprésentatrice de 58 ans a dévoilé qu'Alain Maneval était décédé. L'homme qui avait 69 ans était un animateur radio et télé qui Il fait doux en cette après-midi printanière dans ce petit coin d'Ile-de-France. Tandis que le pays ne va pas tarder à assister au fameux débat de l'entre-deux-tours entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, Annie Ernaux, mélenchoniste convaincue, s'apprête à s'envoler du côté de Madrid pour recevoir un prix littéraire, trop contente d'échapper à cette rencontre au sommet - elle s'est tout de même décidée, "la mort dans l'âme", à donner sa voix à l'actuel président de la République. Mais, pour l'heure, elle est là, souriante et accueillante, sur le pas de la porte de sa délicieuse maison de Cergy surplombant l'Oise. Au menu du jour, deux livres, fort dissemblables le premier, un volumineux ouvrage publié par les éditions de l'Herne, fort d'une quarantaine de contributions, de trois entretiens inédits et de nombreux extraits jamais dévoilés du journal d'Annie Ernaux, le tout sous la férule de l'universitaire Pierre-Louis Fort ; le second, à peine une novella, une petite quarantaine de pages titrée Le Jeune Homme et publiée par Gallimard tous deux en librairie le 4 mai - et, disons-le tout de go, un délice, un bonbon, un clin d'oeil à la vie, qui nous rappelle que l'auteure de Passion simple, de Se perdre et de L'Usage de la photo n'a pas son pareil pour conter les histoires de couple et les jeux de l'amour. Un menu conséquent, donc, et près de deux heures de conversation ponctuées par le rire plein de jeunesse d'une romancière qui compte 81 printemps. L'Express Dans l'avant-propos de ce "Cahier", son maître d'oeuvre, Pierre-Louis Fort, vous présente comme une figure majeure de la littérature étudiée sur les cinq continents. Cette consécration ne vous effraie-t-elle pas ? Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Annie Ernaux Non, car cela n'a aucune réalité. En fait, je réponds à des journalistes coréens comme je le ferais à un prof de Cergy-Pontoise. Et puis, au fond, la consécration est tardive. J'ai commencé à publier à 33 ans, et ce n'est que dix ans plus tard que j'ai eu du succès, avec La Place. Ce livre a eu une répercussion énorme, et cela, oui, à l'époque, m'a accablée. Je ressentais une sorte d'imposture lorsque, dans les salons du livre, on me disait "vous avez raconté mon histoire". Ce sentiment d'illégitimité est-il féminin ? C'est ma partie aveugle de penser que la gloire est réservée aux autres. Je me souviens encore de cette citation de Mme de Staël lue à 16 ans "La gloire est, pour les femmes, le deuil éclatant du bonheur." J'ai toujours une forme de distance par rapport à la consécration, mais en même temps je ne dois pas me mentir comment réagirais-je si j'étais une écrivaine qui, comme beaucoup, se désole d'avoir peu de lecteurs ? Vous avez écrit que la consécration était en même temps "magnifique et mortelle"... J'ai toujours l'impression qu'il y a un malentendu. Non pas dans le fait que j'ai écrit ce que je voulais écrire et que j'ai l'impression d'être allée au bout de quelque chose, mais parce que c'est terminé, tout ce qui arrive concerne ce qui est déjà passé. Votre nom a été évoqué par les bookmakers pour le prix Nobel de littérature, finalement attribué en octobre dernier au romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah. Avez-vous été déçue ? J'étais complètement à l'écart de tout cela. Je disais à tous ceux qui frémissaient autour de moi "C'est une sinistre histoire, c'est une blague." Et c'était bien une blague. Je n'ai pas été déçue, au contraire, j'étais très heureuse de continuer à vivre ma vie ordinaire. J'aurais peur d'être estampillée à vie "Annie Ernaux Prix Nobel", de même que je ne verrais pas une "Annie Ernaux de l'Académie française". A ce propos, j'ai pris les devants, j'ai dit très tôt aux membres du Quai Conti comme à ceux du jury Goncourt qu'il n'était pas question de faire partie de leur compagnie, comme il n'est pas question pour moi de recevoir la Légion d'honneur. Oublions le Nobel... En revanche vous avez reçu en 2021 le prix Prince-Pierre-de-Monaco... Oui, et je suis allée le réceptionner. C'est incroyable, Monaco, on a l'impression d'être dans une opérette de béton et non dans le monde réel. Et les gens, dans la rue, c'est le XVIe ou le VIIe arrondissement puissance plus ! Je ne l'ai pas très bien vécu, car je sais que le jury ne voulait pas de moi ; il paraît que c'est Caroline de Monaco - une femme très intéressante, d'ailleurs - qui a insisté. Reste qu'il y a des prix, à connotation européenne, dont je suis ravie, comme le prix Würth, que je vais recevoir en mai dans le Bade-Wurtemberg, le prix Strega européen ou encore le prix espagnol Formentor. Vous avez été sélectionnée pour le Goncourt dès votre premier roman, Les Armoires vides, en 1974, un souvenir finalement cuisant, puisque vous écrivez à l'époque dans votre journal qu'être sur une liste est une "entreprise sadique". Oui, c'est un sale moment dans la vie, sauf si on a le prix ! [Rires.] Personne ne veut revivre cela. Et cela peut même vous tétaniser. Je pense à Catherine Guérard, l'auteure de Renata n'importe quoi, qui a failli avoir le Goncourt en 1967 - c'est André Pieyre de Mandiargues qui l'a obtenu pour La Marge. Elle n'a plus rien écrit après, on a perdu sa trace. Lorsque vous recevez le Renaudot en 1984 pour La Place, vous dites être sans émotion... En fait, le livre, sorti en janvier, avait déjà eu beaucoup de retentissement, notamment grâce à un Apostrophes de début avril. Du coup, le Renaudot est venu couronner un succès. Ce qui est incroyable et génial, c'est que La Place vit toujours, notamment parce qu'il est prescrit à l'école. De même est-il formidable qu'un livre comme L'Evénement, publié en 2000, connaisse une seconde vie grâce à son adaptation au cinéma par Audrey Diwan. Lors de la sortie du "Quarto" Ecrire la vie, en 2011, réunissant 12 de vos écrits, vous aviez fait mention de votre réticence pour ce recueil que vous qualifiez de "mausolée". N'avez-vous pas eu cette même appréhension avec ce "Cahier" qui vous est consacré ? Si si, j'ai résisté beaucoup, depuis 2013. Et puis, Pierre-Louis Fort, que je connais bien depuis vingt ans et en qui j'ai entière confiance, avait envie de faire un travail sur mon oeuvre, alors je l'ai dirigé vers les éditions de l'Herne. Cela s'est très bien passé. Pierre-Louis m'a demandé mon avis pour les contributeurs - le grand mérite de ce "Cahier" réside d'ailleurs dans la diversité de ses signataires, une bédéiste Aurélia Aurita, une compositrice et pianiste Jeanne Cherhal, des romanciers Nicolas Mathieu, Delphine de Vigan, Nathalie Kuperman, Geneviève Brisac..., des cinéastes Audrey Diwan, Danielle Arbid des universitaires... Cette richesse le rend accessible à tous, du grand public aux étudiants en lettres. Etes-vous d'accord avec Pierre-Louis Fort, qui a choisi trois oeuvres, L'Evénement, Les Annéeset Mémoire de fille, pour illustrer votre projet "auto-socio-biographique" ? On ne pouvait pas donner la même importance à tous les livres, mais tous appartiennent à ce projet - pour ma part, je préfère parler de "quelque chose entre la littérature, la sociologie et l'histoire". Et puis les contributeurs avaient carte blanche, ce sont eux qui ont choisi d'écrire sur tel ou tel texte, et beaucoup ont opté pour La Place. C'est avec La Place, "le livre de la déchirure sociale", que vous avez eu, dites-vous, la conscience accrue du rôle politiquement fort de l'écriture et de l'importance de la recherche formelle... C'est un livre politique, en effet, la violence de certaines critiques me l'a bien montré. Il ne faut pas oublier Le Nouvel Observateur qui, sous la plume de Jean-François Josselin, ne m'a pas loupée pendant des années. A la sortie de Passion simple, ç'a été pire que tout, il s'est déchaîné. A son tour, Jérôme Garcin a fustigé La Honte, mais il est vrai qu'il a donné une belle place aux Années dans son magazine. Au Masque et la Plume, Frédéric Beigbeder adore m'étriller aussi. Cela dit, certaines mauvaises critiques me réjouissent, je sais bien "d'où ils écrivent", comme on dit. Les tenants de la "gauche caviar" ne peuvent pas comprendre que je donne autant de dignité à un monde considéré comme inférieur. Je détruis les hiérarchies. En revanche, Nicolas Mathieu parle avec bonheur de vos écrits, notamment de La Place, dont la lecture lui a procuré, écrit-il, une "commotion". L'auteur de Leurs enfants après eux fait-il partie de votre famille d'écrivains ? Oui, il y a des écrivains avec lesquels je sens une forme de fraternité. Ainsi de Georges Perec, que j'admire depuis Les Choses, lu en 1965 ; son écriture est d'une grande profondeur. Je citerais aussi Pierre Michon, Leslie Kaplan, Danièle Sallenave. Et puis il y a les héritiers directs, Edouard Louis, Didier Eribon, Nicolas Mathieu... Le charme de ce "Cahier" tient essentiellement aux extraits inédits de votre journal. Publierez-vous un jour votre journal dans son intégralité ? Pas de mon vivant, non, mais à titre posthume, oui. Je l'ai notifié dans mon testament à l'attention de mes fils. Vous savez, là, c'est une première, je n'avais jamais donné des extraits de mon journal. Mais je les ai choisis avec précaution, aucun d'entre eux n'a trait à ma vie intime ou ne peut porter préjudice à des vivants. Je n'ai pas voulu livrer de noms, j'ai souhaité rester assez clean. Les extraits choisis sont de nature sombre. 7 avril 1986 "Maman est morte". 22 juillet 2006 "J'ai enterré Kyo" la chatte. 30 septembre 2002 cancer du sein droit. 19 décembre 2001, à propos des Années "Je suis dans l'enfer de l'écriture..." Mai 1998 voyage éprouvant à Bucarest. Octobre 1994 Corée du Sud, "Qu'est-ce que je fais là ?". 24 janvier 2002 "Pierre Bourdieu est mort hier soir"... N'y a-t-il que des événements dramatiques dans votre journal ? Bien sûr que non, il y a des moments heureux, et un peu crus - il n'y a pas eu que Passion simple dans ma vie, vous savez ! [Rires.] "Il a peut-être fallu que j'ai un cancer pour persister et écrire ce livre"Revenons sur quelques-uns de ces événements. La mort de votre mère, l'enfer de l'écriture, les invitations à l'étranger par les instituts français... A la mort de ma mère, j'ai tout de suite su qu'il me fallait écrire un livre sur elle ; je l'ai commencé tout de suite, le 15 avril, et cela a donné Une femme, en 1988. Pour Les Années, j'ai pris beaucoup beaucoup de temps à envisager et à accepter la forme impersonnelle que j'ai fini par choisir, elle était tellement inédite. Je n'avais aucun exemple possible dans la littérature. Et il a peut-être fallu que j'aie un cancer pour persister et écrire ce livre, histoire de ne pas penser à la maladie jour et nuit et de ne pas me demander ce que je serais dans un ou deux mois. L'écriture était un médicament, comme je le raconte dans L'Atelier noir, mon journal d'écriture. Quant aux voyages, j'étais dans les années 1990 tentée d'accepter toutes les invitations, en Chine, au Japon... Mais c'est vrai que certains déplacements ont été éprouvants, comme dans la Roumanie de 1998. Je me rappelle m'être dit "plus jamais ça", j'avais l'impression d'être une "commise-voyageuse". Quelques mots sur Mémoire de fille, un livre que vous avez mis très longtemps à écrire, mais qui est tout de même paru en 2016, soit avant la vague MeToo et la déferlante de paroles. Oui, comme l'écrit la sociologue Isabelle Charpentier, ma première expérience sexuelle a été vécue dans ce que j'ai appelé "les zones grises du consentement". Je n'ai jamais employé le mot "viol". Je me souviens, je me demandais "Pourquoi elle consent, cette fille ? C'est ça, elle consent, et elle continue, elle n'arrête pas de consentir." J'ai vraiment l'impression d'avoir permis une conscience de choses qui jusque-là étaient sans doute ressenties mais pas exprimées ; des portes se sont ouvertes, ce qui est majeur pour moi, j'aurai fait quelque chose de ma vie. De même en a-t-il été avec La Place sur la déchirure sociale. J'avais déjà évoqué le sujet dans mon premier livre, Les Armoires vides, mais il est sorti le jour de la mort de Pompidou, le 2 avril 1974. On ne s'est plus intéressé qu'à l'élection à venir. A ce propos, le chercheur et critique littéraire Alexandre Gefen rappelle vos engagements de citoyenne, votre soutien à Mélenchon en 2012, votre adhésion aux gilets jaunes, la lettre ouverte à Macron en mars 2020 "dénonçant les "inégalités criantes" et les "restrictions des libertés"... En ce qui concerne les gilets jaunes, je ne parlerai pas d'adhésion, non, mais plutôt de compréhension de ce pourquoi ils se révoltaient et de ce qu'ils essayaient de dire avec leurs mots maladroits. Cela partait dans tous les sens, mais c'est vrai pour toute révolution, qui n'est jamais ordonnée. L'important, à mes yeux, c'est qu'ils avaient conscience des injustices et récusaient toute dépendance politique. Quant à Jean-Luc Mélenchon, j'ai continué à le soutenir. J'ai adhéré dès novembre au Parlement populaire [NDLR l'organe de liaison entre les mouvements sociaux et la campagne de Jean-Luc Mélenchon], je fais donc partie de ceux à qui il a demandé de dire s'ils veulent voter Macron, s'abstenir ou voter blanc. Dans votre journal, à la date du 30 avril 2002, vous écrivez, alors que Jacques Chirac se retrouve face à Jean-Marie Le Pen "Et si Laguiller avait raison en prônant le vote blanc ou nul ? Mais le danger Le Pen ? Comment savoir ?" Et plus loin, "par-dessous tout, le mépris de la classe populaire, la gauche chic partout, et friquée", avant de dire votre "agacement suprême devant ce déploiement de discours vibrants contre le fascisme"... Le 22 avril, le lendemain du premier tour, j'étais partie huit jours aux Etats-Unis pour parler de mes livres. Quand je suis rentrée, sans avoir été baignée par l'ambiance de l'entre-deux-tours, j'ai été un peu énervée par tous ces discours vibrants d'un jour, faciles à tenir, mais qui ne s'élèvent jamais contre les licenciements. J'ai alors hésité entre le vote pour Chirac et l'abstention, je me demandais si j'allais offrir un blanc-seing à Chirac... et finalement j'ai voté pour ce dernier, en me promettant bien que ce serait la dernière fois, que je ne me ferais plus jamais avoir. D'ailleurs, en 2017, je ne suis pas allée voter. Et cette année ? Je viens de choisir de voter Macron, c'est un crève-coeur. Je me rappelle avoir dit en 2018, dans le journal Zadig, qu'il était en train de fabriquer la prochaine élection avec une Le Pen en face de lui. Il voulait cela, c'est évident. Bon, maintenant il est obligé de séduire la gauche, on n'y croit pas - voyez, Sarkozy est en embuscade -, mais on y va, on le fait, la mort dans l'âme. Vous avez une même détestation pour Emmanuel Macron que pour Nicolas Sarkozy ? Oh, comme beaucoup d'autres, j'ai beaucoup plus de détestation pour Macron. En raison de son mépris et de son arrogance. Et puis, il a toujours voulu faire croire... Il ne reste rien de sa grande consultation populaire. Et la grande cause du féminisme, parlons-en ! Enfin, il a détruit les services publics l'un après l'autre, l'école, la santé... D'une certaine manière, Sarkozy, lui, annonçait la couleur. Mais je vis ici, à Cergy, ville nouvelle multiethnique et multiculturelle et je ne peux pas laisser passer le Rassemblement national. Je sais à quel point tous les jeunes de la région vont souffrir avec Marine Le Pen. Cela ne vous chagrine-t-il pas qu'une grande partie de l'électorat populaire penche pour Marine Le Pen ? On peut comprendre que les gens se laissent abuser par elle. Mais je ne pense pas qu'il va y avoir beaucoup de votes pour Le Pen dans ce monde-là ; en revanche il y aura nombre d'abstentions, notamment au sein de la jeunesse. D'un président à l'autre... Vous racontez, dans un passage savoureux de votre journal, un déjeuner avec François Mitterrand chez votre éditeur, Gallimard, le 18 juin 1988. C'était épouvantable, je me sentais obligée d'y aller, pour Gallimard c'était important. Ç'a été une vraie corvée. Je l'ai écrit à l'époque "Etre encore et toujours l'étrangère, en position on ne peut plus solitaire, car tous sont à l'aise dans ce monde. Fantasmes venir avec un revolver, le crime gratuit !" J'appréciais François Mitterrand, mais les circonstances étaient éprouvantes. Il y avait là Claude Gallimard "tragique figure se défaisant", Antoine et sa femme, le poète Octavio Paz et son épouse, Sollers et Julia Kristeva, "l'oeil noir". En fait, Ils étaient tous constipés ! J'étais assise à la gauche du président, qui, lui-même, avait quelque gêne à se statufier, "à être l'oracle qu'on lui demande d'être". Quand il est parti, tout le monde s'est senti délivré. Parallèlement au "Cahier", vous publiez Le Jeune Homme, une sorte de novella, que vous avez écrite en deux temps semble-t-il, en 1998-2000 puis tout récemment... En effet, il s'agissait d'un brouillon sur lequel je suis tombée à l'occasion de mes recherches pour ce "Cahier de l'Herne". Je me suis dit que je pouvais faire quelque chose de cette histoire où s'entremêlaient le sexe, le temps et la mémoire. Ce jeune homme de 25 ans, de près de trente ans plus jeune que sa maîtresse de 54 ans, "était, écrivez-vous, le passé incorporé". En quelques mots, tout est dit, non ? Oui, je n'ai rien à dire de plus au fond. [Rires.] Dans ce texte, tous les mots comptent. J'ai écarté tout ce qui pouvait être de l'ordre de la passion - il n'y a pas de passion en fait, on le sent bien - pour comprendre ce que signifiait cette histoire. On pourra trouver que ce livre éminemment politique et féministe est implacable, d'ailleurs. En choisissant la jeunesse, vous évitez, écrivez-vous, d'avoir en face de vous le visage de votre propre vieillissement. Un privilège généralement réservé aux hommes ? Oui, et c'est ce qui fait qu'aujourd'hui je suis très fière de publier cela, et d'avoir été un modèle pour les femmes, en quelque sorte. Vous avez alors un incroyable "sentiment de répétition", vous rejouez des scènes et des gestes qui avaient déjà eu lieu... Il était très étonnant de revenir ainsi de manière régulière à Rouen, dans cette ville où j'avais passé des années de jeunesse et de formation, et d'y vivre des choses que j'avais déjà vécues dans ma vie de femme mariée. J'ai vraiment eu l'impression d'être un personnage de fiction, mais en même temps c'était très jouissif, le temps n'existait, réellement, plus. Et puis, le jeune homme m'évoquait mon origine sociale, je retrouvais là des choses troublantes. Alors que d'habitude c'est moi qui suis la transfuge de classe, là, c'était l'inverse, j'étais la bourgeoise, et j'avais l'argent. Vous revivez une jeunesse, mais, pour le coup, débarrassée de la honte... Oui, c'était presque jouissif de provoquer les gens autour de nous, de provoquer le scandale. C'est un renversement par rapport à cette honte que j'ai pu connaître quand j'étais jeune. Un jour, il me semble qu'il n'y aura plus là matière à scandale. Les mentalités évoluent vite, cela m'enthousiasme. C'est vous qui avez ouvert la voie à Emmanuel Macron ? [Rires.] Son statut matrimonial m'a beaucoup séduite, au départ, il est vrai. S'il y a quelque chose de bien chez Macron, c'est cela. Annie Ernaux, "Cahier" dirigé par Pierre-Louis Fort. Editions de l'Herne. 322 p., 33 €. Le Jeune Homme, par Annie Ernaux. Gallimard, 48 p., 8 € en librairie le 4 mai. Propos recueillis par Marianne Payot Les plus lus OpinionsLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris ValléeLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles Pialoux BdM4L2.
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  • que la jeunesse était belle en noir et blanc